[TEST] ENDER LILIES: Quietus of the Knights – Dark-Fantasy Loli

Vous avez déjà essayé de mélanger Symphony of the Night avec un jeu From Software, et rajouter une loli ?… Bah pas moi. Mais les studios Adglobe et Live Wire Inc l’ont fait. Comme quoi, faire un titre où on contrôle une petite fille toute kawaii qui plaira aux weebs, et inclure toute la noirceur de la Dark Fantasy « dont-on-pige-que-dalle-au-lore » d’un Souls-Like, c’est possible.

Fort heureusement, notre petite héroïne ne se battra pas d’elle-même, mais via des esprits permettant moultes attaques différentes… et tant mieux car la difficulté est déjà assez élevée comme ça. Êtes-vous prêt à traverser le royaume de Lointerre, désormais ravagé par une pluie de malheur ?

Date de sortie : 21 Juin 2021
Développeur - Éditeur : Live Wire, Adglobe - Binary Haze Interactive
Supports principaux : PC, Switch, PS4, Xbox One
Metroidvania à quel point ? Très fortement, Ender Lilies remplit parfaitement les conditions d'un Metroidvania (un monde qui se dévoile de plus en plus à force d'acquérir de nouvelles capacités).
Durée de vie : Entre 12 et 20 heures
Difficulté : Difficile
Prix : 24€99

L’amnésie est la meilleure chose qui soit arrivée pour un scénariste.

JE SUIS L’AMBASSADEUR DU METROLOLIDVANIA !!!

Après une brève jolie introduction où on découvre que notre héroïne, Lily, est amnésique (oh ben ça ça tombe bien alors), on appréhende doucement le gameplay avec des premiers ennemis faciles et un boss pas trop compliqué à battre. Malgré la grande difficulté de Ender Lilies, les mécaniques sont bien introduites et on prend très vite en main la petite Lily grâce à cette zone tutorielle plutôt tranquille.

Plutôt agile malgré son apparence fragile, notamment grâce à son esquive (avec en prime une animation un peu ridicule que j’ai baptisée le « plongeon-loli »), dont le fonctionnement fait clairement penser aux Dark Souls (et compagnie), il sera indispensable de bien timer l’esquive afin de prendre le moins de dégâts possible. Avec une barre de santé franchement petite pouvant rapidement se vider, pas de cadeau est fait et la mort peut vite arriver. Cela rend d’autant plus important l’exploration pour dénicher quelques points de vie supplémentaires, car le système d’EXP n’augmente que l’attaque. Je trouve cela un peu dommage, car les différentes mécaniques de type « upgrade » (avec les âmes notamment) sont assez… impertinentes.
L’aventure offre relativement peu de ressources en ce qui concerne l’amélioration des différents esprits (les attaques, donc). Lily peut purifier les boss et mini-boss qu’elle vainc afin d’en obtenir leurs attaques, mais on n’aura pas forcément envie de les essayer. Qui plus est, on ne possède que deux sets de trois emplacements pour chacun, alors qu’à la fin on a plus d’une vingtaine d’esprits, autant dire que la bonne majorité va juste prendre la poussière, dommage !

Au fur et à mesure de votre progression, vous serez amené à affronter des mini-boss et des boss. Du côté des mini-boss, on ne peut pas dire que ce soit la joie. Cela consiste à rebattre des ennemis standards dans une version plus balèze et dangereuse. En plus, ces situations renforcent le sentiment de toujours battre les mêmes ennemis dans le jeu, qui sont alors relativement peu variés et leur IA parfois stupide. Néanmoins, pour rendre les affrontements plus difficiles, les développeurs ont cru bons de faire des salles avec un nombre parfois indécent d’ennemis. Pour le coup, oui, on en chie, mais pas pour les bonnes raisons.

En ce qui concerne les boss, le constat est heureusement bien plus positif, même si un des défauts du jeu ressort, à savoir une difficulté en dents de scie. Pour ainsi dire, j’ai littéralement affronté un boss qui m’a demandé une quinzaine d’essais, et juste après, un boss tellement facile que je ne me suis même pas senti en danger. Je ne pense pas d’ailleurs que cela soit la relative liberté offerte en ce qui concerne l’ordre des zones à parcourir qui soit en tort… y a parfois vraiment un gros gap.

Je ne te pardonne pas et je vais te purifier la gueule.

TIENS, ET JE SUIS AUSSI L’AMBASSADEUR DU METROIDXANAX

Je déconseille de jouer à Ender Lilies: Quietus of the Knight si vous n’êtes pas dans une période très heureuse de votre existence. Que ce soit dans son univers, ses graphismes et sa bande-son (vraiment magnifique en passant, on va en reparler), rien ne respire la joie. En terme d’ambiance, on est sur l’antithèse pure et parfaite d’un Guacamelee!. Chaque zone que vous devrez explorer vous montrera un royaume ravagé où tout n’est plus que tristesse et désolation. Avec ses couleurs très sombres et ce sentiment constant de solitude, on a affaire à l’un des Metroidvania, si ce n’est le Metroidvania le plus sombre et mélancolique que j’ai pu parcourir.

Moi qui me focalise pourtant davantage sur le gameplay quand je joue, je dois avouer avoir été davantage marqué par l’univers proposé. On est pris dedans et on souhaite avancer pour savoir ce qui s’est passé, et si on peut sauver Lointerre. Chaque environnement raconte sa petite histoire, et on trouve différentes notes dévoilant le lore du jeu, ainsi que des boss. Ces derniers étaient des protecteurs ou des personnes ayant connu Lily, avant de sombrer à cause de cette terrible pluie. Les battre offrira d’ailleurs une petite cinématique magnifique et riche en émotions permettant d’en savoir un peu plus sur leurs rôles et le déroulé de la catastrophe.

Enfin, parlons des musiques, tantôt magnifiques et mélancoliques, tantôt mystérieuses et pesantes. On a une large gamme de registres pour une bande-son non seulement très réussie, mais en prime très complète. Le piano et le violon utilisés très fréquemment pour les musiques rendent chaque thème épique et pour certaines, tragiques, tout comme le destin de certains personnages. Si vous jouez à Ender Lilies, franchement, ne baissez surtout pas le volume de la musique.

Vous pouvez revoir toutes les cinématiques via un point de sauvegarde.

DORA L’EXPLORATRICE POUR LES GOTHIQUES

Au fil de votre progression, vous obtiendrez diverses nouvelles capacités comme tout bon Metroidvania qui se respecte. Tout en restant dans le classicisme le plus absolu, on a le double-saut, le dash en l’air (qui remplace notre plongeon-loli, je demande un remboursement), le pouvoir de défoncer les murs rouges, etc.

Le backtracking sera assez important, car la seule façon d’augmenter son maximum de santé sera de récolter des amulettes et autres fragments disséminés un peu partout. L’exploration est agréable, car la map d’Ender Lilies est divisée en plusieurs « cases » de taille variable. Lorsqu’on a tout récupéré, la carte nous l’affiche clairement en changeant la couleur de la case en question du bleu à l’orange, nous indiquant qu’on a tout déniché. Un système très similaire à ce qu’on peut trouver chez Resident Evil, et disons-le, c’est très fonctionnel. Néanmoins, je conseille de récupérer quelques nouvelles capacités avant de commencer à tout ré-explorer. Il est toujours légèrement frustrant de se rendre compte qu’il fallait la capacité numéro 5 pour avoir ledit bonus, alors qu’on vient à peine de récupérer la numéro 3.

Vous trouverez sur votre chemin des reliques qui fonctionnent exactement de la même manière que les charmes dans Hollow Knight. Dans le cas d’Ender Lilies, je trouve cela beaucoup plus réussi, les reliques ont un impact non négligeable sur le gameplay. On a de tout, que ce soit l’augmentation de la santé, de l’attaque, le gain d’expérience ou encore le nombre de prières, ce dernier étant le meilleur moyen de se soigner hors checkpoint.

A noter qu’Ender Lilies peut être facilement fini en une douzaine d’heures, mais que si vous voulez la vrai fin, il faudra tabler sur quelques heures supplémentaires. A noter que contrairement à ce que j’ai pu lire ici et là, je ne trouve pas le dernier tiers de l’aventure moins inspiré, on a toujours de chouettes nouvelles mécaniques et des défis tordus à relever. Bref, si vous voulez un Metroidvania avec une solide durée de vie, c’est le titre qu’il vous faut, sans parler d’un new-game+ et de quelques contenus supplémentaires pour ceux qui en redemandent

Les tableaux explorés entièrement sont en orange, ceux non terminés en bleu.

POINTS NEGATIFS

  • Des mini-boss inintéressants et repompés des ennemis de base.
  • Certaines mécaniques de RPG trop simplistes.
  • Une difficulté parfois un peu trop en dents de scie.
  • Mon plongeon-loli… :(

POINTS POSITIFS

  • Classique, mais efficace.
  • L’ambiance générale du titre, mélancolique, triste, mais vraiment magnifique.
  • Oh la bande-son…
  • Une bonne durée de vie pouvant davantage s’étaler pour ceux qui en veulent pour leur argent.
  • Des boss très sympathiques, avec une mise en scène parfois tragique, mais toujours grandiose.
  • Difficile, mais pas trop (sauf parfois).

Ender Lilies: Quietus of the Knights partant d’un univers et d’une direction artistique plutôt inattendus, restera un Metroidvania globalement plutôt sage dans ses mécaniques. Si vous venez pour un jeu très original, vous risquez d’être légèrement déçu. Néanmoins, il serait fortement dommage de rater une expérience à l’ambiance ô combien particulière avec des musiques réellement sublimes. Si vous rêvez d’un Castlevania difficile avec des boss qui vous demanderont de persévérer, c’est le Metroidvania qu’il vous faut absolument. Pour les autres, on est face à un très bon jeu, et c’est ce qu’il y a de plus important.

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